Pendant la Révolution française (1789), les universités de la monarchie ont été fermées et le système éducatif français a été complètement réorganisé. Nicolas de Condorcet a écrit les plans de l’éducation universelle. L’enseignement secondaire étendu a été créé dans de nombreuses grandes villes de France. Alors que l’enseignement supérieur était un privilège pour les nobles, le gouvernement républicain a supprimé tous les obstacles précédents à l’accès aux études universitaires. L’éducation libérale, notamment la science moderne, est devenue possible et généralisée.
Les facultés de l’Université de France étaient organisées en quatre catégories (droit, médecine, sciences, sciences humaines), sous stricte supervision gouvernementale.
En remplacement des facultés des arts des universités de l’ère monarchique, les «Lycées» ont été fondés par Napoléon Bonaparte en 1802 pour former «l’élite de la nation» et en tant que principaux organismes d’enseignement secondaire responsables des examens du baccalauréat Ils enseignaient le français, le latin, le grec ancien et les sciences. Une loi de 1808 définissait le programme comme « les langues anciennes, l’histoire, la rhétorique, la logique et les éléments des sciences mathématiques et physiques ».
Grâce à Guizot, en 1833, l’éducation a commencé à être gratuite. Après la restauration des Bourbons, les lycées ont été rebaptisés collèges royaux puis lycées sous la IIe République française. Cela a été confirmé par la Loi Falloux (d’Alfred de Falloux). À cette époque, les écoles secondaires comprenaient des classes de lycée.
Un acte proposé par Camille Sée en 1880 crée des écoles secondaires pour femmes. Il y en avait environ 36 en 1896. L’enseignement secondaire est devenu gratuit entre 1926 et 1930.
Les lois de Jules Ferry sont un ensemble de lois françaises qui ont d’abord instauré l’enseignement gratuit (1881) puis l’enseignement laïque et obligatoire (1882). Proposées par le ministre républicain de l’Instruction publique Jules Ferry, elles constituent une étape cruciale qui est à la base de la IIIe République Française (1871-1940).
Un décret de 1959 a créé « des lycées classiques, modernes et techniques ». En 1963, les classes du secondaire étaient incluses dans les écoles élémentaires. En 1977, sont fondés les lycées d’enseignement professionnel renommés lycées professionnels en 1985.
En 1985, le ministre de l’Éducation de l’époque, Jean-Pierre Chevènement, annonçait un objectif de «80% de chaque génération atteindra le lycée ». Cet objectif a été repris par son successeur René Monory puis inscrit dans la loi par un acte du Parlement en 1989 proposé par Lionel Jospin. Au cours de la décennie suivante, les écoles secondaires et l’enseignement supérieur se sont développés rapidement. Le baccalauréat professionnel a été créé en 1987, ce qui a permis d’obtenir un diplôme d’études professionnelles ou un certificat d’aptitude professionnelle à la fin des études secondaires et, peut-être, de pouvoir entreprendre des études supérieures.
Jusqu’en 1994, les itinéraires du lycée étaient appelés A (littérature, philosophie et langues), B (économie et société), C (mathématiques), D (biologie), E (mathématiques et technologie), F1, F2, F3 .. ., F12 (technologie), G1, G2, G3 (administration, secrétariat, études commerciales, comptabilité) et H (accueil). Ces itinéraires ont été regroupés de trois manières: générale, technologique et professionnelle.